Le Blog de Sacrebopol

CES TUEURS TUTSI

Charles Onana crève l'abcès avec son livre "Ces tueurs tutsi au coeur de la tragédie congolaise"




Paris, 30 avril 2009, Charles Onana, journaliste d'investigation lors de la présentation de son ouvrage.


Jusqu'en dernière minute, les pressions ont été exercées au près de la Congrégation de la Légion de Marie sise au 43 rue Boileau dans le XVIème Arrondissement pour que la présentation de cet ouvrage n'ait pas lieu.


Charles Onana est arrivé serein saluant une bonne partie de salle avant d'être présenté par notre confrère Lilo Miango, modérateur de la manifestation.

Une foule immense des Congolais de la diaspora a été présente dans la salle. Un échange fructueux s'est réalisé lors de la prise de paroles par les congolais mais surtout pendant la dédicace du livre par l'auteur.



Les soeurs catholiques de la légion de Marie ont dû intervenir pour que la salle soit libérée tellement les gens étaient scotchés à leur chaise, la réunion étant déjà finie et l'heure de la clôture largement dépassée.

 
Vue partielle de l'assistance dans la salle.

Venu presque de la plupart des capitales européennes, le public constitué majoritairement des communautés congolaises et rwandaises, n'a pas regretté son déplacement. Encore une fois, le journaliste d'investigation a apporté avec pertinence, un plus dans son long combat qu'il mène depuis en faveur des victimes de la tragédie congolaise, en rétablissant la vérité sur les douloureux événements qui se sont passés au Rwanda. Dès sa prise de parole, il a tenu l'assistance en haleine expliquant durant deux heures dans un style mélancolique, le calvaire congolais dans son ensemble.

Charles Onana est journaliste d'investigation, auteur, entre autres, de : Les secrets du génocide rwandais (2002), Les secrets de la justice internationale (2005), Joséphine Baker contre Hitler(2006), Les voyous de l'Arche de Zoé (2008). Il s'est dit consterner par des contres vérités qui alimentent le génocide rwandais et a fustigé l'hypocrisie de la communauté internationale qui se mure dans un silence complice face à ce qui se passe à l'Est de la République démocratique du Congo.

« Avant toute chose, je voudrais d'abord avoir une pensée profonde pour les femmes congolaises qui endurent les souffrances, les viols et les crimes inacceptables. Et mes conclusions ont prouvé que Paul Kagame est le vrai auteur non seulement du génocide rwandais, mais également des crimes abominables qui se perpétuent dans la grande indifférence, dans la région des Grands Lacs. Il bénéficie dans cette entreprise macabre, de la complicité des dirigeants occidentaux et de l'aide de ses acolytes rwandais ». A –t- il annoncé.

 
Me Marie Thérèse Nlandu était présente dans la salle. Prenant la parole, elle a prôné la dé-tutsisation des institutions congolaises et la libération rapide et sans condition du Congo.

Affichés sur une couverture rouge, couleur du sang congolais qui amplifie le contenu sémantique, les trois personnages qui y figurent (Paul Kagamé, James Kabarebe et Laurent Nkunda), appartiennent tous à l'ethnie tutsi et sont reconnus comme des criminels, selon les investigations de l'auteur. Ces tueurs sont soutenus aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Belgique ainsi que par des multinationales et sont devenus les sous-traitants officiels d'une mondialisation sanguinaire en Afrique Noire.

L'auteur dénonce ce silence et s'indigne également du rôle des organisions internationales spécialisées dans la défense des droits de l'homme qui ne font pas assez dans la tragédie congolaise, alors qu'ils font beaucoup des bruits quand il s'agit des autres pays africains. C'est l'exemple du Zimbabwe. Pour le cas de la République démocratique du Congo, elles s'impliquent à géométrie variable dans leurs missions, minimisant si pas ignorant les crimes commis par le président rwandais, Paul Kagamé.

Ce livre se place dans le même contexte que ceux écrits par, Honoré Ngbanda (Crimes organisés en Afrique centrale), Carla DEL PONTE ou encore Koffi Atsu Amega (enquête sur les massacres de réfugiés hutu dans l'ex-Zaïre en 1996-1997) sur le génocide rwandais.

Cependant, bien que Charles Onana ne se soit pas rendu au Congo, attaque acerbe émise par ses adversaires, la préface de Cynthia McKinney, ancienne sénatrice américaine et envoyée spéciale de Bill Clinton en Afrique, rajoute une valeur refuge dans l'enquête de notre confrère. Hormis cela, les témoignages obtenus auprès des acteurs de cette tragédie, notamment Victor Mpoyo ou le Général Mofu, l'homme qui a tout fait pour la prise de Kinshasa lors de la conquête de l'AFDL en 1997 ou les documents confidentiels de l'union européenne créditent la thèse d'un travail de grande qualité.

Bénéficiant des exemplaires destinés à la presse, Réveil-FM qui a lu ce chef-d'œuvre, reprend ci-dessous quelques passages choisis pour aider ses lecteurs.

Instrumentalisant la mémoire de la Shoah, ils s'autoproclament victimes d'un génocide au Rwanda. Pourtant, en 1994, ils ont assassiné deux chefs d'Etat africains, des milliers de Rwandais ainsi que des témoins français, espagnols et canadiens.

Ils sont aussi soupçonnés d'avoir froidement abattu les parents du chanteur Corneille. En 1997, ils envahissent la République Démocratique du Congo (RDC) où ils exterminent des milliers de réfugiés hutus.

Bénéficiant de l'impunité, ils torturent et violent les femmes à l'Est de la RDC et massacrent plus de 6 millions de Congolais chez eux (...)

L'enquêteur qui a obtenu nombreux documents confidentiels de l'Union Européenne, révèle que depuis 2005, le président de la RDC, Joseph Kabila qui bénéficie les soutiens les plus actifs au sein de l'Union Européenne, serait disposé à partager les richesses de son pays avec le Rwanda; une curieuse idée émise également par le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy en 2009 et qui n'a pas été condamné par le chef de l'Etat Congolais.

Curieux silence de la part du garant de l'intégralité territoriale du Congo !

Le commissaire européen, Louis Michel dont le nom était chahuté chaque fois qu'il était cité, joue un rôle très décisif dans le malheur du peuple congolais. A l'instar du ministre français Bernard Kouchner qui soigne ses relations avec le régime tutsi de Kigali et de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, devenu "conseiller bénévole" du dictateur Paul Kagame, cet homme est le soutien indéfectible des tueurs tutsi.

En tout cas, certains chapitres de cet ouvrage, racontent exceptionnellement aussi comment l'uranium du Congo a servi à fabriquer la bombe atomique américaine en 1942 et comment le gouvernement américain a formé des extrémistes tutsi pour déstabiliser l'Afrique Centrale sous le regard complaisant de la communauté internationale et des grandes démocraties.

Appuyés par les témoignages de Victor Mpoyo, l'auteur démontre comment des puissances étrangères, pillent massivement les ressources minières de la RDC pour les vendre à Kigali et craint que les nations africaines ayant d'énormes réserves pétrolières, puissent être demain, victimes de la même méthode.

Pour l'assistance, où on a noté la présence remarquable des figures de la scène politique congolaise au sein de la diaspora comme de Me Marie Thèrese Nlandu (venue spécialement de Londres), Jean-Pierre Bolefa (proche de l'Apareco), M.José ode Tuba et M.Dekeke Tukemba, respectivement vice-président et président du Mouvement de Résistance de la diaspora Congolaise en France et bien d'autres. Même l'artiste musicien Felix Wazekwa était dans la salle. Il est clairement établit que la situation dans la quelle s'embourbe le pays est cillement voulue et il y pas de doute.

La République démocratique du Congo est victime de ses richesses. La présence de Joseph Kabila à la tête du pays marque le début de la balkanisation de ce pays.

 
Jean-Pierre Bolefa, proche de l'Apareco s'est indigné la complicité de Joseph Kabila et des Joséphistes sur les malheurs qui s'abattent sur les Congolais

Le départ de Mobutu est même évoqué dans plusieurs passages où on comprendra, les raisons invraisemblables de la coalition des armées étrangères qui se sont précipitées en se battant sur le sol zaïrois pour faire partir « le Grand Léopard » du pouvoir. Ces mercenaires de l'horreur ont un nom : les extrémistes tutsi du Rwanda.

En effet, Charles Onana fait remarquer qu'il faut bien différencier les extrémistes tutsi aux autres citoyens du Rwanda qui ne sont pas tous tueurs, mais sont instrumentalisés par les criminels précités et marginalisés également par le régime de Kigali.

 
Albert Ntare, président de la diaspora rwandaise demandant pardon au peuple congolais.

Fait marquant, le représentant de la communauté rwandaise venu de Bruxelles a pris la parole en demandant pardon au peuple congolais. « Je viens ici pour demander pardon au peuple congolais qui nous tellement aidé, dans notre malheur. Kagamé est l'un de plus grands criminels que l'humanité a connu. Et nous continuerons toujours à le dire tant que nous serons vivant avec l'aide de Dieu.»

Le président de la société civile de la communauté rwandaise de Belgique, Albert Ntare qui sort d'une détention à Bruxelles pour avoir manifesté le jour de la commémoration du génocide rwandais, a insisté que la communauté internationale arrête de gratifier Paul Kagame de ses crimes.

Il a été grandement ovationné par l'assistance qui le connaît pour ses prises de position à l'égard de tueurs tutsi.

Pour sa part, la presse de la diaspora africaine et le public ont suffisamment accompagné l'action de Charles Onana. Pour minorer ses dépenses, l'auteur a écoulé plus de deux cartons de cet ouvrage, rien que ce soir là. Certains ont acheté plusieurs dizaines, le cas de Albert Ntare et Jean-Pierre Bolefa qui en ont offert quelques exemplaires aux amis.

Que peut-on tirer comme leçon après la publication de ce livre ? Cette question revient fréquemment lors des ce genre des débats. Après Honoré Ngbanda, Carla Del Ponte et Charles Onana pour ne citer que ceux-là, que faut-il encore faire pour trouver des solutions à la situation congolaise ?

C'est la question posée souvent par les congolais. Certes l'ouvrage s'ajoute aux nombreux livres écrits par quelques personnalités qui veulent rétablir la vérité sur les crimes dont sont victimes les congolais et rwandais.

Il faut rendre hommage à ces gens qui affrontent les fauves dans leur rage.

Pour que leur travail soit utile et intéressant, il appartient aux Congolais, aux dirigeants africains et aux peuples humiliés à travers le monde, d'agir avec courage. Surtout, il faut que les Congolais se réveillent. Si les Congolais se mobilisent et mesurent l'humiliation qui leur est infligée, il se passera quelque chose. Sinon, les tueurs et les amis continueront à dire "Gloria Victis", "Gloire aux vaincus" !

30avril1
 


09/05/2009
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