Le 28 novembre 2011 le peuple congolais est allé aux urnes pour les élections présidentielle et législatives, conformément aux échéances électorales, pour conférer la légitimé, en tant que souverain primaire, aux dirigeants de son choix Cet exercice lié à un principe démocratique fondamental qu’est celui de l’alternance au pouvoir, permet le rappeler à qui voudrait l’oublier, l’émanation du pouvoir et la temporalité de son exercice.
Nous gardons à l’esprit le caractère particulier de cette deuxième tenue d’élections démocratiques – cinquante et un an après l’accession de notre pays à l’indépendance – intervenue dans un contexte de pays post conflit, dont le cadre légal et politique actuel est le fruit de l’accord global et inclusif conclu à Sun City en 2002, lui-même conforté par les premières élections démocratiques de 2006, lesquelles ont permis de mettre fin à la sempiternelle crise de légitimité dont souffrait notre pays. Cette stabilité institutionnelle acquise depuis lors vient sérieusement d’être ébranlée par le hold-up électoral.
Voulues démocratiques, libres et transparentes, les échéances électorales du 28 novembre 2011 tendent inexorablement à déboucher sur un dédoublement des institutions, annihilant par le fait même tous les efforts précédemment consentis par la nation congolaise tout entière et la communauté internationale qui l’a accompagnée dans sa marche vers la démocratie.