LES "MALEWA"
Les " malewa " en expansion à Kinshasa
L’Africain en général et le Kinois en particulier, n’ont pas la culture de prendre leurs repas en dehors du toit familial. Pourtant, l’ambiance qui prévaut en ce moment en matière de la gastronomie est vraiment curieuse. Les " malewa ", ces fameux restaurants de rue ne cessent de prendre de l’ampleur dans la capitale de la République démocratique du Congo. La ville de Kinshasa est pratiquement envahi par ces installations à l’hygiène douteuse. A l’origine, ces endroits étaient localisés dans des marchés, aux alentours de ceux-ci et à côté de certaines entreprises et des chantiers. Ils étaient là pour dépanner les vendeurs dans des marchés ou des ouvriers qui ne pouvaient pas rentrer à la maison pour prendre le repas de midi avant de reprendre ensuite le chemin du boulot. Aujourd’hui, il n’en est plus le cas. A part ces endroits de prédilection, les " malewa " ont conquis les parcelles, les salons de coiffure, les bureaux... Et sa clientèle n’est plus saisissable. Elle échappe pratiquement à toute étiquette socio-professionnelle pour fondre dans la masse. Des ouvriers sur des chantiers aux ménages en passant par des bureaucrates, les kinois fréquentent indistinctement les " malewa ". Certains pour des raisons pratiques consécutives à l’éloignement de la table familiale mais la grande majorité pour des raisons économiques. A l’heure qu’il est de nombreux foyers à Kinshasa sont incapables d’assurer un repas quotidien à la maisonnée, faute d’argent. Le " délestage gastronomique ", cette pratique unique au monde qui veut que quelques membres d’une famille aient un jour droit au repas pendant que les autres en sont privés, est assez répandue dans des foyers. Les plus heureux, ceux qui parviennent à assurer l’unique repas par jour aux leurs, ne sont pas en mesure d’en produire trois de manière réglementaire. Les deux autres repas sont régulièrement sautés. Dans cette ambiance, le chemin vers le " malewa " est ouvert au plus grand nombre. Tôt le matin, en mi-journée ou tard dans la soirée, les kinois affluent dans ces lieux pour se restaurer. Et les prix y pratiqués sont si attrayants que de nombreuses cuisines ont cessé de fonctionner. Parents, enfants et les autres personnes fréquentent ces malewa où l’on peut se procurer un repas consistant moyennant 200 Fc. Un montant de loin inférieur à celui réclamé par la confection d’un repas simple, s’il ne suffirait pas à l’acquisition de quelques ingrédients juste pour l’assaisonnement d’aliment. A ce rythme, c’est toute la culture nous léguée par nos qui vole en éclats.
L' Avenir P.M
L’Africain en général et le Kinois en particulier, n’ont pas la culture de prendre leurs repas en dehors du toit familial. Pourtant, l’ambiance qui prévaut en ce moment en matière de la gastronomie est vraiment curieuse. Les " malewa ", ces fameux restaurants de rue ne cessent de prendre de l’ampleur dans la capitale de la République démocratique du Congo. La ville de Kinshasa est pratiquement envahi par ces installations à l’hygiène douteuse. A l’origine, ces endroits étaient localisés dans des marchés, aux alentours de ceux-ci et à côté de certaines entreprises et des chantiers. Ils étaient là pour dépanner les vendeurs dans des marchés ou des ouvriers qui ne pouvaient pas rentrer à la maison pour prendre le repas de midi avant de reprendre ensuite le chemin du boulot. Aujourd’hui, il n’en est plus le cas. A part ces endroits de prédilection, les " malewa " ont conquis les parcelles, les salons de coiffure, les bureaux... Et sa clientèle n’est plus saisissable. Elle échappe pratiquement à toute étiquette socio-professionnelle pour fondre dans la masse. Des ouvriers sur des chantiers aux ménages en passant par des bureaucrates, les kinois fréquentent indistinctement les " malewa ". Certains pour des raisons pratiques consécutives à l’éloignement de la table familiale mais la grande majorité pour des raisons économiques. A l’heure qu’il est de nombreux foyers à Kinshasa sont incapables d’assurer un repas quotidien à la maisonnée, faute d’argent. Le " délestage gastronomique ", cette pratique unique au monde qui veut que quelques membres d’une famille aient un jour droit au repas pendant que les autres en sont privés, est assez répandue dans des foyers. Les plus heureux, ceux qui parviennent à assurer l’unique repas par jour aux leurs, ne sont pas en mesure d’en produire trois de manière réglementaire. Les deux autres repas sont régulièrement sautés. Dans cette ambiance, le chemin vers le " malewa " est ouvert au plus grand nombre. Tôt le matin, en mi-journée ou tard dans la soirée, les kinois affluent dans ces lieux pour se restaurer. Et les prix y pratiqués sont si attrayants que de nombreuses cuisines ont cessé de fonctionner. Parents, enfants et les autres personnes fréquentent ces malewa où l’on peut se procurer un repas consistant moyennant 200 Fc. Un montant de loin inférieur à celui réclamé par la confection d’un repas simple, s’il ne suffirait pas à l’acquisition de quelques ingrédients juste pour l’assaisonnement d’aliment. A ce rythme, c’est toute la culture nous léguée par nos qui vole en éclats.
L' Avenir P.M
Bien manger et à moins cher à Kinshasa c'est possible dans les Malewa.
Aujourd’hui je n’ai pas eu le temps de manger à la maison parce que je devais sortir tôt pour un rendez-vous important. Je n’ai pas écouté mon réveil sonner et j’étais vraiment en retard.
A midi après mon rendez-vous, je devais manger quelque chose mais je me suis rendu compte que je n’avais pas grand-chose dans la poche. Il y a un restaurant juste devant la porte d’entrée de la radio mais c’est un resto mundele où le plat coûte entre 10 et 20 dollars américains.
Un collègue m’a soufflé qu’il y avait un Malewa (Petit restaurant généralement en plein air) à proximité de la MONUC. Je n’avais pas trop le choix. Je m’y suis rendu et j’ai mangé du Nzombo (Poisson fumé) avec du foufou et ça ne m’a coûté que 600 Francs congolais [1$ US = 450 Francs congolais].
J’ai donc pu bien manger pour moins de deux dollars. C’est une bonne découverte pour moi parce qu’elle me permettra d’économiser de l’argent.
Congo Forum Posted by Cédric Kalonji
A midi après mon rendez-vous, je devais manger quelque chose mais je me suis rendu compte que je n’avais pas grand-chose dans la poche. Il y a un restaurant juste devant la porte d’entrée de la radio mais c’est un resto mundele où le plat coûte entre 10 et 20 dollars américains.
Un collègue m’a soufflé qu’il y avait un Malewa (Petit restaurant généralement en plein air) à proximité de la MONUC. Je n’avais pas trop le choix. Je m’y suis rendu et j’ai mangé du Nzombo (Poisson fumé) avec du foufou et ça ne m’a coûté que 600 Francs congolais [1$ US = 450 Francs congolais].
J’ai donc pu bien manger pour moins de deux dollars. C’est une bonne découverte pour moi parce qu’elle me permettra d’économiser de l’argent.
Congo Forum Posted by Cédric Kalonji
En ce qui me concerne, j'ai demandé à mes proches de ne pas fréquenter ce genre de restaurants pour la simple raison qu'ils sont des vecteurs de microbes et d'autres maladies graves.
Cependant, il est difficile de se nourrir adéquatement à Kinshasa étant donné la paupérisation de la population qui ne sait plus à quel saint se vouer.