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Pots de vin

Kabila accusé de pots-de-vin pour évincer le président de l'Assemblée

Agence France-Presse 
07/02/2011 10h40  

République démocratique du Congo - Kabila accusé de pots-de-vin pour évincer le président de l'Assemblée
Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo 

 

© AFP / Fabrice Coffrini

BRUXELLES - Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a exercé en mars 2009 une forte pression et versé des pots-de-vin pour évincer le président de l'Assemblée nationale, selon un câble diplomatique obtenu par Wikileaks et publié lundi dans un journal belge.  

Le président de l'Assemblée, Vital Kamerhe, longtemps proche de Joseph Kabila, avait démissionné le 25 mars 2009 après avoir été mis sous pression par la majorité présidentielle pour avoir critiqué l'entrée de troupes rwandaises dans l'est de la RDC lors d'une opération conjointe avec l'armée congolaise.

L'ambassadeur américain à l'époque, William Garvelink, explique, dans un câble envoyé à Washington trois semaines avant cette démission, que la «présidence» de la république congolaise a versé «200 000 dollars à chaque membre du bureau de l'Assemblée» pour qu'ils quittent leur fonction et entraînent ainsi le départ de M. Kamerhe.

Cela n'ayant pas immédiatement réussi, «notre plus grande crainte concerne des rapports, corroborés par plusieurs sources, indiquant que les hommes du président utilisent à présent l'intimidation et des menaces physiques pour pousser M. Kamerhe à quitter la scène», ajoutait l'ambassadeur américain dans un câble publié par le quotidien De Standaard (http://standaard.be/extra/wikileaks/cablekabila).

«Nous considérons que M. Kamerhe a été intimidé et que ses inquiétudes quant à sa sécurité peuvent être sincères», ajoutait-il.

M. Garvelink dressait par ailleurs un portrait peu flatteur de l'ancien président de l'Assemblée. «Sa réputation de leader modernisateur, démocrate et honnête ne correspond peut-être pas tout à fait à la réalité», écrivait-il, en le décrivant notamment comme «menteur» et «manipulateur» et en évoquant des accusations de corruption à son encontre.

M. Kamerhe, 52 ans, est à présent candidat déclaré à la présidentielle de novembre 2011 sous la bannière de son propre parti, l'Union pour la nation congolaise (UNC).

Il a critiqué la réforme de la Constitution adoptée en début d'année, qui a fait de cette élection un scrutin à tour unique, un changement dénoncé par les opposants à Joseph Kabila comme une manoeuvre pour assurer sa réélection.

 

http://www.canoe.com/infos/international/archives/2011/02/20110207-104050.html?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed%3A+Cano-International+%28Cano%C3%AB+-+International%29&utm_content=Twitter

 



07/02/2011
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