Le Blog de Sacrebopol

Province Orientale

 

La province Orientale (anciennement Haut-Zaïre puis Haut-Congo) est une province de la République démocratique du Congo situé dans le nord-est du pays. Elle voisine les États de l'Ouganda, du Soudan et de la République centrafricaine.

Sa capitale est Kisangani. La forêt équatoriale occupe plus de 50% de la superficie de la province.

 

 

Localisation de l'Orientale (en bleu foncé) à l'intérieur de la République démocratique du Congo

 

Introduction

Située au Nord-est du pays, la Province Orientale est la province la plus vaste de la RDC avec une superficie équivalente au cinquième de la superficie totale du pays soit 530.000 km² (en d’autres termes, la Province Orientale à une superficie équivalente à celle de la France). En 2008, la population totale de la province est estimée à  8.860.000 habitants.

Entité administrative
Population
Tshopo
(y compris la ville de Kisangani)
2 356 000
Bas Uélé
967 000
Haut Uélé
1 346 000
Ituri 4 191 000


Dans cette immense province, le PS9FED n’appui que deux des quatre districts administratifs, l’Ituri et le Haut Uélé qui représentent néanmoins plus de 60% de la population de l’ensemble de la province. Ces deux districts sont amenés à accéder au statut de province selon la nouvelle constitution.

L’Ituri

 
  Carte de l'Ituri (cliquez pour agrandir)

L’Ituri est situé à l’extrême Nord-Est de la République Démocratique du Congo, sur le versant occidental du Lac Albert. Il s’étend sur une superficie de 65.000 Km² et partage ses frontières avec l’Ouganda et le Soudan. Il comprend cinq territoires administratifs: Aru, Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa.

La population de l’Ituri avoisine 4.200.000 habitants et représente  plus de la moitié  de la population de la Province Orientale. La densité de population se situe autour de 65 hab. par km² mais dépasse 200 hab. par km² dans le territoire de Mahagi à l’est.
Secoué par des guerres interethniques, l’Ituri a été entre 1999 et 2003, l’endroit le plus touché par les conflits.

Relief, climat, végétation, transport, économie 

 
  Route dans la Province Orientale

Le relief de l’Ituri est composé de plateaux se prolongeant jusqu’au Haut Uélé et dont les altitudes varient entre 1000 et 1500 m. A l’Est, on retrouve également des plateaux plus élevés et très accidentés, entrecoupés des vallées profondes plateaux, dominés par la « chaîne de Monts Bleus ». Ces plateaux s’abaissent plus à l’est par un escarpement sur le Graben du lac Albert (620 m d’altitude).

Deux types de climat sont observés en Ituri : le climat équatorial continental sans saison sèche marquée dans le territoire de Mambasa, et le climat tropical dans certaines parties des territoires d’Irumu, de Mahagi, d’Aru et de Djugu. L’Ituri est subdivisée en trois zones phytogéographiques : la forêt à l’ouest, la savane à l’est et une végétation hétérogène d’altitude.

Deux pôles urbains existent en Ituri : Bunia à l’ouest et Aru/Ariwara à l’est.

L’économie repose sur l’exploitation artisanale des minerais dont l’or, sur l’agriculture et la pêche dans le lac Albert réputé pour être très poissonneux.

Le transport en Ituri est facilité par un réseau routier acceptable mais dégradé par endroit et par deux aéroports nationaux (Bunia et Aru) ainsi que  plusieurs aérodromes pour petits porteurs.

Profil  épidémiologique et couverture sanitaire

 
Zones sanitaires en Ituri
 

En Ituri,  la morbidité est dominée par le paludisme, les infections respiratoires aiguës, les maladies liés à l’eau, les traumatismes et à certains endroits, la malnutrition. Les épidémies de méningite, de choléra et de peste pulmonaire y sont également fréquemment enregistrées, cette dernière ayant par le passé, pu prendre des allures épidémiques dans certains centres urbains.  

Le système sanitaire comprend 36 zones de santé réparties dans trois districts sanitaires (Bunia, Djugu Aru). L’offre de soins intégrée dans les SSP comporte 21 hôpitaux généraux de référence et de très nombreux centres de santé.

Au niveau intermédiaire, on compte trois bureaux de districts sanitaires (à Bunia, à Djugu et à Aru) qui représentent la DPS, basée elle à Kisangani.

Les Formations sanitaires sont approvisionnées en médicaments par la CADIMEBU (dans les DS de Bunia et de Djugu) et par la CAAMENIHU (dans le DS d’Aru).

Le Haut Uélé

 
  Carte du Haut Uélé (cliquez pour agrandir)

Le Haut Uélé est situé à l’extrême Nord Est de la RDC. Il s’étend sur une superficie de 95 000 Km² et partage ses frontières avec l’Ouganda, le Soudan et la République Centrafricaine. La population est estimée à 1 300 000 habitants en 2007. La densité de population se situe autour de 15 habitants au km² soit 4 à 5 fois moins en moyenne qu’en Ituri.

Cette région a récemment été secouée par les attaques des Mbororo, éleveurs à la recherche des pâturages et surtout, de façon redoutable, par celles des rebelles ougandais de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA).
Le Haut Uélé possède la particularité d’héberger le parc National de la Garamba, seule réserve de faune  au monde recelant les fameux  Okapis.

Relief, climat, végétation, transport, économie 

Le relief du Haut Uélé est composé des plateaux des Uélés à l’ouest dont l’altitude varie entre 500 et 800 m et des plateaux de Kibali-Ituri  à l’est dont les altitudes varient entre 1000 et 1500 m. Le climat est de type transitionnel entre  le climat équatorial continental sans saison sèche déterminée au sud et un climat tropical au Nord. Comme l’Ituri, le Haut Uélé est subdivisé en trois zones phytogéographique : la forêt (partie sud des Uélés), la savane (partie nord des Uélés) et une végétation hétérogène d’altitude (Dungu, Faradje et Niangara).

Le transport dans le Haut Uélé est pénible, les routes étant très peu praticables. Un chemin de fer reliant Isiro à Bumba a existé, mais n’est plus fonctionnel depuis plus de 10 ans. Reste donc la voie aérienne avec l’existence de l’aéroport national d’Isiro et de plusieurs aérodromes pour petits porteurs.

L’économie repose sur l’exploitation artisanale des minerais dont l’or et le diamant, sur l’agriculture (palmiers à huile), sans oublier  la chasse.

Volet épidémiologique et couverture sanitaire

Dans le Haut Uélé, 90% de la morbidité est constituée du paludisme, des infections respiratoires aiguës, des maladies diarrhéiques, des infections sexuellement transmissibles & VIH/SIDA, de la filariose et à certains endroits de la malnutrition (souvent liée aux conflits et aux déplacements de population qui en sont l’une des conséquences). Comme en Ituri, les épidémies de méningite et de peste pulmonaire sont fréquentes. On y observe également la trypanosomiase humaine africaine et l’onchocercose, grande pourvoyeuse de cécité.
Le  système sanitaire est organisé en 13 zones de santé, dont l’offre de soins intégrée comporte 13 hôpitaux généraux de référence et de nombreux centres et postes de santé.

Au niveau intermédiaire l’on compte deux bureaux de districts sanitaires (Isiro avec 8 ZS et Watsa avec 5 ZS). Le Haut Uélé possède également une clinique universitaire dépourvue encore du plateau technique de niveau tertiaire.
Les formations sanitaires du Haut Uélé s’approvisionnent en médicaments essentiels à la CADIMEBU qui possède un dépôt à Isiro  (à l’ouest) ou à la CAAMENIHU (à l’est).

Contexte politique et incidence sur la santé des populations

Durant les 15 dernières années, la Province Orientale a été marquée par plusieurs années de guerre d’agression et/ou de conflits interethniques. Elle fut à certain moment administrée par six factions rebelles appuyées par des forces étrangères, ce qui a considérablement affaibli l’autorité de l’Etat dans cette région avec pour conséquence une forte dégradation des services publics et une réduction drastique du pouvoir d’achat de la population.
 
De 1999 à 2004, la région de Bunia a été affectée par un conflit tribal très violent entre Hema et Lendu, qui a fait presque 50.000 mort et dix fois plus de déplacés, et a suscité l’intervention à Bunia en sus de la Monuc, d’une force européenne sous commandement français (force Artemis en 2003). Depuis, le calme semble progressivement se réinstaller de telle manière que  les interventions humanitaires, entre autre financées par ECHO ou le Pool-fund, jouxtent les interventions de développement dans cette partie de la province.

Le Haut Uele est, est quant à lui encore jusqu’à aujourd’hui victime des exactions de la LRA (Lord Resistance Army) qui sévit depuis 20 ans dans cette partie du pays. Le dernier événement tragique a été l’attaque du village de Faradje en décembre 2008. Depuis, la situation reste dangereuse à la fois pour les populations et pour les acteurs humanitaires qui tentent de les secourir.   
  

Appui du PS9FED au niveau intermédiaire de la province Orientale – Ituri et Haut Uélé

L’appui apporté par le PS9FED au niveau intermédiaire de la Province Orientale est orienté vers la dynamisation des fonctions de la DPS à  Kisangani et des Bureaux de District Sanitaires de l’Ituri (Bunia, Djugu et Aru) et du Haut Uélé (Isiro et Watsa).

A la DPS Kisangani :

L’appui du PS9FED avait permis dès 2006 la mise sur pied d’une Equipe Cadre Provinciale qui se restructure.  En collaboration avec  la Coopération Technique Belge, le PS9FED a aussi contribué à la mise en fonction du Comité de Pilotage Provincial et des groupes de travail qui y sont attachés : Groupes de Travail SNIS - Surveillance Epidémiologique et planification-évaluation.

Ce dernier groupe a effectué le diagnostic situationnel de départ au démarrage du PS9FED tant au niveau de la DPS à  Kisangani que dans l’Ituri et le Haut Uélé. La supervision des Bureaux de District Sanitaires se réalise désormais régulièrement. Le Plan Provincial de Développement Sanitaire a enfin été élaboré et est en cours de recadrage, conformément aux recommandations de la Direction des Etudes et de la Planification au niveau central.

Le plan de renforcement provincial du SNIS est également élaboré et en cours d’exécution. Il devra aboutir avant la fin du programme à l’intégration du nouveau cadre normatif du SNIS dans la province et à l’élaboration de la carte sanitaire de l’Ituri et du Haut Uélé.

Aux Bureaux de District Sanitaire situés dans l’Ituri (Bunia, Djugu, Aru):

En dépit des financements disponibles, les Equipes Cadre de District ont encore un peu de mal à fonctionner. Néanmoins, le Comité Technique de l’Ituri, mis sur pied grâce au projet, fonctionne avec trois Groupes de Travail en charge respectivement du SNIS et de la surveillance épidémiologique, de l’encadrement des zones de santé et de la planification et du  financement. La proportion de réalisation des supervisions des zones de santé par les Bureaux de District Sanitaires est améliorée en Ituri (38 % en 2008 contre 25 % en 2007).

Aux Bureaux de District Sanitaire situés dans le Haut Uélé (Isiro, Watsa) :

L’appui apporté par le PS9FED au District Sanitaire du Haut Uélé Ouest (Isiro) a permis de renforcer  l’encadrement des ZS. Par contre, le travail de l’Equipe Cadre de District du Haut Uélé Est (Watsa) n’a pas pu obtenir un suivi de proximité notamment à cause de l’éloignement de Watsa, de la situation sécuritaire (attaques de la LRA) et de son accessibilité géographique difficile.

 



L’okapi est un mammifère de la même famille que la girafe. Son nom complet est "okapia johnstoni", du nom o’api que lui avaient donné les pygmées, et du nom de l’explorateur anglais Sir Harry Johnston (1858-1927) qui l’étudia en 1899.

C’est un animal essentiellement nocturne dont le principal prédateur est le léopard.

 

 


La langue de l’okapi mesure environ 30 cm, et lui permet de se nettoyer toutes les parties du corps, y compris les oreilles

 


L’okapi ne vit qu’au nord de la République démocratique du Congo

 

 

 

 

 

Le paon congolais

 

 

 

 

 

 

 

 

 



14/12/2010
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