JOSEPH DÉSIRÉ MOBUTU
Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga (né le 14 octobre 1930 – décédé le 7 septembre 1997), né Joseph-Désiré Mobutu, a été le second président de la République démocratique du Congo de 1965 à 1997 (le pays ayant été rebaptisé Zaïre de 1971 à 1997). Il fut surnommé « Le Léopard de Kinshasa ».
DÉBUTS
Joseph-Désiré Mobutu naît le 14 octobre 1930 à Lisala au Congo belge quelques mois après le roi des Belges Baudouin Ier. Son père, Albéric Gbemani, cuisinier pour un magistrat colonial de Lisala, meurt alors qu'il a 8 ans et il est alors élevé par son grand-père et son oncle. Il poursuit ses études dans une école catholique. À l'âge de 15 ans, il est enrôlé dans la Force publique, l'armée coloniale belge, où des officiers blancs commandent des soldats noirs. À 16 ans, il se marie avec une jeune fille de 14 ans. Il obtient le brevet de secrétaire comptable à Luluabourg puis est affecté à l'état-major de la Force publique à Léopoldville en 1953.
Après son passage dans l'armée, dont il sort sous-officier, il devient journaliste pour le quotidien libéral de Léopoldville L'Avenir en 1957 sous la supervision de l'un de ses mentors, le journaliste Antoine-Roger Bolamba, qui l'introduit à Emery Patrice Lumumba. Il voyage pour la première fois en Europe lors d'un congrès de presse à Bruxelles, où il restera quelques temps pour suivre une formation. C'est au même moment que les représentants congolais négocient leur indépendance, et lorsqu'ils arrivent à Bruxelles pour la tenue d'une table ronde,faisant partie de la délégation lumumbistes avec Antoine Kiwewa , Mobutu se met à la disposition des Belges.
L'ascension
En juillet 1960, il devient secrétaire d'État du gouvernement indépendant de Patrice Lumumba. Il profite du désaccord entre les différents hommes politiques et du fait d'être l'un des seuls lumumbistes à avoir une quelconque expérience militaire pour évoluer très rapidement dans la hiérarchie militaire. C'est ainsi en tant que chef d'état-major, et sous l'influence de l'ambassadeur de Belgique, qu'il fait arrêter et assigner à résidence Lumumba en 1960 ; Lumumba leader nationaliste le plus détesté en Belgique et le plus populaire au Congo. Ce début comptera beaucoup dans les relations entre les Belges et Mobutu. Il met en place un gouvernement temporaire, le Collège des commissaires généraux. Mobutu accuse ensuite Lumumba devant les caméras de sympathie procommuniste pour s'attirer le soutien des États-Unis. Lumumba tentera de s'enfuir à Stanleyville, mais est rattrapé en chemin par les soldats. Mobutu le fera mettre en prison, où Lumumba ne recevra qu'une banane. Il sera ensuite envoyé au Katanga de Moïse Tshombe où il sera assassiné, son corps perdu « en brousse » selon les documents officiels. Sous la direction de Pierre Mulele, des rebelles partisans de Lumumba partent en guerre contre Mobutu. Ils occupent rapidement deux-tiers du Congo, mais avec l'aide des États-Unis et d'Israël, Mobutu parvient à reconquérir l'ensemble du territoire. Cette « victoire » qui n'aurait pas été possible sans l'aide occidentale est habilement mise à profit en interne par un Mobutu se parant de la vertu de pacificateur, d'unificateur du territoire. Il pose ainsi son pouvoir sur deux piliers : à l'extérieur, le contexte de la guerre froide, et à l'intérieur la stabilité. Un autre moyen d'affermir son pouvoir est la prise de contrôle du pouvoir politique, dont le corollaire est la répression d'une partie des citoyens congolais.
Après avoir réorganisé l'armée, il mène le 25 novembre 1965 un coup d'État contre Joseph Kasa-Vubu, premier président de l'ancien Congo belge. Suivant une crise politique aigüe entre le président Kasa-Vubu et le gouvernement de Tshombe, ce coup d'État est acclamé et accepté de tous, Kasa-Vubu l'en remercie, Tshombe en est « absolument ravi », les syndicats CSLC, UTC et FGTK soutiennent le nouveau pouvoir de même que les organisations estudiantines UGEC et AGL. La population tant congolaise qu'étrangère applaudit le coup. À l'étranger la Belgique et les États-Unis sont les premiers à reconnaître le nouveau président. Seules la Chine et l'URSS montrent des réticences[1]. En tant que colonisé et ex-soldats de la Force publique Mobutu représente ce qu'aime l'administration belge, il sait les caresser dans le sens du poil comme avec l'arrestation de Lumbumba mais il sait aussi qu'il a besoin du soutien des populations congolaises et c'est ainsi qu'il fait de Lumumba le héros national, le premier martyr de l'indépendance économique et c'est en son nom que les toutes puissantes entreprises minières belges sont nationalisés en 1966. Avec Mobutu le Congo est alors le cheval de Troie des américains contre la montée communiste en Afrique et particulièrement en Afrique australe. Mobutu accueille dans sa capitale le gouvernement angolais en exil qui lutte pour son indépendance, mais les communistes du MPLA en seront exclus. L'aide américaine aux guérilleros angolais du FLNA et de l'UNITA passera par le Congo.
En 1969, il fait écraser une révolte estudiantine. Les cadavres des étudiants abattus sont jetés dans les fosses communes et 12 étudiants seront condamnés à mort. L'université sera fermée pendant un an et ses 2000 étudiants enrôlés dans l'armée où, selon la télévision nationale, « ils apprennent à obéir et à fermer leurs gueules.»
Il instaure un régime autoritaire à parti unique, « le Mouvement populaire de la Révolution » et en devient le maréchal-président en 1982. Un de ses souhaits est que le pays retrouve sa culture profonde, c'est alors le recours à l'authenticité (décolonisation culturelle). En 1971, « l'année des 3 Z », il renomme à la fois le pays, le fleuve et la monnaie sous le nom de Zaïre. La même année, il impose un costume traditionnel, crée une version zaïroise du costume occidental : « l'abacost » (à bas le costume) et il oblige les zaïrois à choisir un nom d'origine africaine et locale (non chrétien), ce qu'il fait lui-même en devenant Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga, c'est-à-dire « Mobutu le guerrier qui va de victoire en victoire sans que personne ne puisse l'arrêter ». Mobutu a aussi imposé le lingala, une langue importante de l'ouest du pays par l'enseignement dans les écoles et dans ses discours populaires.
Cette « révolution culturelle » ainsi que le culte de la personnalité seront clairement inspirés des régimes communistes (Mobutu sera d'ailleurs un des derniers dirigeants à être invité par Ceaucescu, et entretiendra le culte de la personnalité après des visites instructives en Chine maoïste et en Corée du Nord).
Les premières années, le régime sera très bien vu sur le plan international (notamment par les États-Unis), la personnalité affable du maréchal-président et les ressources naturelles du pays aidant un peu. Le Zaïre est alors considéré comme un exemple pour toute l'Afrique. Les investisseurs étrangers se précipitent sur les ressources naturelles dont le Zaïre est richement pourvu. L'État zaïrois lance alors une politique de grands travaux, les "éléphants blancs", qui donneront lieu à une importante corruption des élites politiques et administratives.
La chute de Mobutu
Petit à petit, les méthodes du régime et le non respect des droits de l'homme le déconsidèrent aux yeux des démocraties.
Ayant basé le développement du Zaïre sur le modèle d'une économie rentière, Mobutu ne peut qu'en constater les inconvénients lorsque se produit une subite chute des cours du cuivre. Les finances publiques étant d'un coup exsangues, Mobutu lance le Zaïre dans une suicidaire politique de « zaïrianisation » de l'économie. Cette nationalisation brutale de l'économie a vu les chefs d'entreprises étrangers remettre leurs clefs à des membres de l'armée zaïroise venus faire appliquer le décret de zaïrianisation. Les entreprises devenaient ainsi pour un régime à bout de souffle un bon moyen d'acheter des fidélités. De nombreux bénéficiaires de la zaïrianisation, tous proches du régime, prirent ces entreprises pour leurs propriétés personnelles sans se préoccuper de leur gestion. La corruption fut ainsi de plus en plus endémique (on parle pour le régime mobutiste de « kleptocratie », littéralement « gouvernement par le vol »), dégradant la situation économique et sociale de l'écrasante majorité des zaïrois de façon dramatique.
En tant que pion des américains face au communisme progressant, Mobutu envoie en 1975 face à la retraite militaire soudaine des portugais en Angola, ses troupes pour soutenir le FLNA contre la guérilla du MPLA qui déjà pris Luanda, la capitale. 20.000 soldats cubains débarqueront néanmoins en toute vitesse au secours de Neto et repousseront les troupes de Mobutu. La situation s'aggrave et le Zaïre est maintenant impliqué dans la guerre froide soutenant les rebelles angolais (UNITA, FLNA) avec les États-Unis et le régime de l'apartheid face aux communistes (MPLA, Cuba, URSS). Pour déstabiliser Mobutu Neto lancera ses fameux gendarmes katangais en 1977 à Kolwezi. C'est lors de cette opération qu'on verra la fragilité de l'armée zaïroise. À part la garde présidentielle bien entraînée par des officiers belges, les autres (45.000 hommes ou plus) sont absolument indisciplinés, sous-équipées, mal payées et fuient les combats. Mobutu tracera lui même les plans de bataille ignorant les conseils de ses officiers plus qualifiés. Les populations katangaises soutiennent les gendarmes pour des raisons ethniques et de lassitude de la dictature et n'hésitent pas à collaborer contre les troupes de Mobutu. Ce sont les interventions française, belge, marocaine, togolaise et ivoirienne qui sauveront Mobutu et repousseront « les gendarmes ».
En 1986, une grave crise économique secoue le Zaïre et accentue une crise politique et une révolte latente, entre un peuple qui a faim et un chef multi-milliardaire mégalomane qui a utilisé la corruption comme mode de gouvernement. Le fossé est creusé entre la petite tribu de fidèles (à qui le chef donnait des faveurs) et le reste du pays.
Mais c'est l'inattendue fin de la guerre froide avec la chute du mur de Berlin qui va achever le régime mobutiste. Privé de ses généreux soutiens extérieurs qui le soutenaient comme « rempart au communisme » depuis son accession au pouvoir, Mobutu se retrouve en quelque sorte isolé face à son opposition intérieure. En 1990, comme dans de nombreux autres pays d'Afrique centrale, le mécontentement populaire est grandissant et, en avril 1990, Mobutu autorise le multipartisme (l'opposition pourra dès lors le pousser au départ). La conférence nationale organisée à l'occasion devient un véritable tribunal populaire dénonçant les dérives flagrantes du système mobutiste. Les interventions d'Étienne Tshisekedi et d'autres opposants politiques marquent un tournant essentiel puisqu'elles ne sont pas suivies de répression contre leurs auteurs. Aux yeux des Zaïrois, le « seul Maréchal du Zaïre » n'avait ainsi plus le pouvoir d'opprimer son peuple pour assurer son pouvoir. L'état désastreux des finances publiques du pays causé par l'impéritie des politiques économiques mobutistes fait perdre petit à petit au système les moyens de s'alimenter financièrement. Vilipendé à Kinshasa, Mobutu se retire dans son somptueux palais, au cœur de la jungle tropicale à Kawele à proximité de son village natal. Sa solitude devient dès lors évidente, aussi bien au Zaïre qu'à l'étranger où il ne bénéficie plus que du soutien de la France. Sa maladie va encore renforcer cette impression de faiblesse, incitant ses opposants intérieurs et ses ennemis extérieurs à intensifier leurs actions.
En 1994, malgré le partage du pouvoir avec le président du parlement, le pays s'enfonce dans la crise. Celle-ci s'aggrave avec l'arrivée de réfugiés rwandais fuyant d'abord la répression du génocide au Rwanda, et fuyant à partir de 1996 la progression de l'Alliance des Forces démocratiques pour la Libération du Congo, bras armé congolais du Front patriotique rwandais et de l'Ouganda, emmenés par Laurent-Désiré Kabila. Ceux-ci entrent à Kinshasa le 17 mai 1997, entraînant la chute définitive du pouvoir et la fuite de Mobutu Sese Seko, malgré une dernière tentative de négociation pour le partage du pouvoir parrainée par Nelson Mandela sur le navire Outenika. Après avoir été soigné pendant de longs mois en Suisse et en France, Mobutu Sese Seko meurt le 7 septembre 1997 à Rabat d'un cancer de la prostate et y est inhumé au cimetière chrétien, quatre mois après son renversement et l'accession au pouvoir de Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel chef de l'État congolais (2006), Joseph Kabila. Il laisse un pays économiquement exsangue, en conflit avec de nombreux pays voisins pour ses richesses et son espace et en pleine guerre civile.
Les héritiers
Le maréchal Mobutu s'est marié deux fois. Après le décès de sa première femme, Marie-Antoinette gbiatene gbiatibua, le 22 octobre 1977, il a épousé Bobi Ladawa le 1er mai 1980. Quatre de ses fils issus de son premier mariage sont décédés : Niwa, Konga, Kongulu en septembre 1998 et Manda le 27 novembre 2004. Un autre de ses fils, né de son deuxième mariage, Nzanga Mobutu que Mobutu dissimulait sous le nom de Nzanga Fangbi a annoncé en décembre 2005 sa candidature aux élections présidentielles de juin 2006, alors que Ghiala se présente lui aux législatives. L'une de ses filles, Yaki, est mariée avec Pierre Janssen, un Belge, avec lequel elle a eu des enfants, séparée aujourd'hui .
En tant que beau-fils de Mobutu, Jean-Pierre Bemba a au cours de la Deuxième guerre du Congo assuré l'héritage politique de son beau-père, et accueilli au sein du Mouvement de Libération du Congo de nombreux anciens militaires et hauts-dignitaires du régime mobutiste.
Anecdotes
Président aux mutiples surnoms : Léopard de Kinshasa, Aigle de Kawele (Kawele, sa résidence à l'intérieur de la forêt équatoriale), Maréchal, Roi du Zaïre et autres.
- La toque en peau de léopard est une sorte de couronne bantou, l'attribut des rois, empereurs ou autres aristocrates. Dans la tradition bantou, le léopard est considéré comme un animal rusé et sa peau est sacrée.
- Mobutu a été propriétaire du château Fond'Roy, à Uccle en région bruxelloise de 1973 jusqu'à sa mort. La construction du château fut commandée par Léopold II et achevée en 1910.
- Il détient le record de la plus longue durée de représentation sur des billets de banque, 32 ans.
Mobutu sur son coup d'Etat du 24 novembre '65 (4 juillet 1966)(1)
Mobutu sur le complot de Pentecote, la démocratie et le rôle du chef(4 juillet 1966) (2)
Le Collège des Commissaires, installé par le colonel Mobutu Désiré, le 10 octobre 1960.
C'est sous ce Collège que Lumumba sera arrêté et "livré" à la boucherie katangaise. Ses membres portent la principale responsabilité politique pour la mort de Lumumba.
Commissaires généraux:
Bomboko J., Affaires étrangères et commerce extérieur
Ndele A., Finances;
Kazadi F., Défense;
Nussbaumer, Intérieur ;
Mukendi, Travaux publics ;
Kashemwa, Transports et communications ;
Lebughe, Agriculture ;
Bokonga, Travail et prévoyance sociale ;
Cardoso M., Information;
Mbeka J, Economie et plan;
Lihau Marcel, Justice ;
Ngyese, Classes moyennes ;
Tshibamba, Santé publique ;
Bindo, Fonction publique.
Commissaires adjoints:
Tshisekedi Etienne, Justice;(1)
Boboliko A., Travail;
Takizala H., Transports et communications.
(1) On a abusivement accusé Étienne Tshisekedi de complicité dans la mort de P.E.Lumumba par sa présence au Conseil des Commissaires. Il n'était en fait que Commissaire adjoint, le titulaire n'était autre que Marcel Lihau.
LES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS DE MOBUTU JUSQU'EN 1990
Gouvernement Mulamba, nommé par Mobutu, le 28 novembre 1965.
C'est le gouvernement du deuxième coup d'Etat de Mobutu qui installera définitivement la dictature ouverte. Il pendra les quatre "comploteurs" de la Pentecôte 1966.
Mulamba Léonard, Premier ministre;
Bomboko Justin, Affaires étrangères;
Tshisekedi Etienne, Intérieur;
Kidicho Jules-Léon, Affaires sociales;
Bolikango Jean, Travaux publics;
Nendaka Victor, Transports et communications;
Kande Victor, Travail et prévoyance sociale;
Mungul-Diaka Bernardin, classes moyennes
Remaniement, 17 décembre 1966.
Mobutu devient chef du gouvernement et ministre de la Défense, tout en étant Président de la République.
Nsinga Joseph, Justice (depuis le 14 septembre 1966);
Lihau-Kanza Madeleine-Sophie, Affaires sociales;
Nguvulu Alphonse, haut-commissaire au Plan et à la Reconstruction.
Remaniement, 5 octobre 1967.
Mungul-Diaka, éducation nationale;
Kithima Alphonse-Roger, Travail et prévoyance sociale;
Kibassa-Maliba, Jeunesse et sports;
Sakombi Denis, vice-ministre de l'Intérieur;
Umba-di-Lutete Jean, vice-ministre Affaires extérieures et commerce extérieur.
Remaniement, 16 août 1968.
Ce nouveau gouvernement "traitera" l'Affaire Mulele-Bengila, assassinés le 3 octobre 1968
Mobutu, Premier;
Bomboko, Affaires étrangères;
Umba-di-Lutete, vice-ministre de la Coopération;
Nsinga Joseph, Intérieur; .
Sakombi, vice-ministre Intérieur;
Tshisekedi, Justice;
Nendaka, Finances;
Kande Jean-Jacques, Information;
Kithima, Education;
Litho Jean-Joseph, Agriculture;
Tumba Ferdinand, Economie;
Lihau-Kanza Sophie, Affaires sociales;
Kibassa-Maliba, Jeunesse et sports.
Gouvernement Mobutu du 5 mars 1969.
II réprima le mouvement étudiant de Lovanium, le 4 juin 1969- Une centaine de morts.
Mobutu, Premier;
Nsinga, Ministre d'Etat, Intérieur;
Bomboko, Ministre d'Etat, Affaires extérieures;
Tshisekedi, Ministre d'Etat, Plan, recherche scientifique;
Lihau-Kanza, Ministre d'Etat, Travail.
Lwango Thomas, Justice;
Cardoso Mario, Education;
Kande, Information;
Umba-di-Luete, délégué à la présidence;
Sakombi, vice-ministre Intérieur;
Bintou Raphaêl, vice-ministre Travail;
Mafema Claude, vice-ministre Enseignement supérieur.
Remaniement du 1 août 1969.
Adoula Cyrille, Ministre d'Etat, Affaires étrangères.
Gouvernement Mobutu, 7 décembre 1970.
Ce gouvernement réprimera le mouvement étudiant de juin 1971; il initiera aussi les "grands travaux inutiles" d'Inga et de Maluku qui s'étendent de 1970 et 1975 et qui ont constitué une source phénoménale d'enrichissement légal et illégal pour la grande bourgeoisie. Il lancera en 1973 la zaïrianisation
Mobutu, Premier;
Bulundwe Edouard, Intérieur;
Cardoso Mario (= Losembe Batwanyele) Affaires étrangères;
Tshibanhu André, Justice;
Mbeka Joseph, Economie;
Engulu Léon, Travaux publics;
Sakombi, Information;
Bintou Raphaêl (= Bintou-wa-Tsiabola), Travail;
Lwango Thomas (= Kashamvu Kalwango Birhwalina), Commerce;
Umba-di-Lutete. Energie;
Mafema Chlaude, vice-ministre Intérieur.
Remaniement, 21 février 1972;
Nguz Karl 1 Bond, Affaires étrangères;
Baruti wa Ndwale, Finances;
Ndongala Tadi Tewa, Economie,
Umba-di-Lutete, Mines.
Remaniement, 18 octobre 1972.
Kithima Bin Ramazani, Commissaire d'Etat aux Affaires politiques;
Eketebi Moyidiba, Commissaire d'Etat aux Transports et communications.
Conseil exécutif national, 8 mars 1974.
Gouvernement de la "radicalisation" de la zaïrianisation.
Mobutu, Premier, Défense et Plan;
Engulu, Affaires politiques;
Umba-di-Lutete, Affaires étrangères;
Sakombi, Orientation nationale;
Baruti, Finances;
Namwisi ma Nkoi, Economie;
D'zbo Kalogi, Mines;
Ndongala, Commerce;
Takizala, Travaux publics;
Eketebi, Transports;
Muntukakubi, Energie;
Bintu, Travail.
Remaniement du 7 janvier 1975.
Mandungu Bula Nyati, Affaires étrangères.
Remaniement du 4 février 1976.
Nguz Karl 1 Bond, Affaires étrangères;
Mandungu, Orientation nationale.
Conseil Exécutif du 23 février 1977.
Ce gouvernement dirigera la première "guerre du Shaba" en faisant intervenir des troupes franco-marocaines en mars-mai 1977.
Mobutu, Défense;
Nguz Karl 1 Bond, Affaires étrangères;
Engulu, Administration du territoire;
Bofossa Wambea Nkoso, Finances;
Duga Kugbetoro, Commerce;
Mulenda Shamwange Mutebi, Transports;
Takizala, Mines;
Mandungu, Travaux publics;
Mbunze Nsomi, Orientation nationale;
Mampuya Kanunka, Justice;
Kiakwama, Portefeuille;
Nyembo Shabani, Economie.
Conseil Exécutif du 13 décembre 1977.
Ce gouvernement dirigera la répression contre le mouvement de Martin Kasongo à Idiofa au cours de laquelle 2.000 villageois seront massacrés en janvier 1978; il déjouera une "tentative de coup d'Etat" en février 1978 et fera exécuter treize personnes dont Kudia Kubanza et le major Kalume et il organisera l'intervention franco-belgo-marocaine de mai-juin 1978 au Shaba.
Mobutu, Président du conseil;
Mpinga Kasenda, Premier commissaire d'Etat;
Umba-di-Lutete, Affaires étrangères;
Engulu, Administration du territoire;
Mokolo wa Mpombo, Orientation nationale;
Mulumba Lukoji, Plan;
Kiakwama, Portefeuille;
Nyembo Shabani, Economie;
Mushobekwa Kalimba, Transports et communications;
Mbala Mbabu, Mines.
Conseil Exécutif du 18 janvier 1980.
Mobutu, Président du Conseil;
Boboliko Lokonga, premier commissaire d'Etat;
Nguz Karl 1 Bond, Affaires étrangères;
Mafema, Administration du territoire;
Nyembo, Agriculture;
Namwisi, Finances;
Mulumba Lukoji, Portefeuille;
Pay-Pay Wa Kasige, Economie;
Mozagba Nguka, Mines;
Kamitatu, Environnement et tourisme;
Mushobekwa, Transports et communications;
Remaniement, 18 février 1981.
Nguz Karl 1 Bond, Premier commissaire d'Etat;
Bomboko Justin, vice-premier et Affaires étrangères;
Mabika-Kalanda, Commerce extérieure;
Bokana w'Ondangela, commissaire général du Plan.
Remaniement, 23 avril1981.
Nsinga Udjuu, Premier commissaire d'Etat.
Conseil Exécutif du 5 novembre 1982.
Mobutu, Défense;
Kengo Wa Dondo, Premier commissaire d'Etat;
Munongo Mwenda M'siri, Administration du territoire;
Kamanda wa Kamanda, Affaires étrangères;
Vunduawe Te Pemako, Justice;
Kande, Information;
Namwisi, Finances;
Nyembo, Economie;
Kamitatu, Agriculture;
Pay Pay, Portefeuille;
Mabika Kalanda, Recherche scientifique;
Mozagba Nguka, Santé;
Bokana w'Ondangela, Plan.
Conseil Exécutif du 6 décembre 1984.
Mobutu, Défense;
Kengo, Premier;
Mozagba, Administration territoriale;
Umba-di-Lutete, Affaires étrangères;
Sakombi, Information;
Kiakwama, Finances;
Mulumba Lukoji, Plan;
Nyembo Shabani, Agriculture;
Bokana, Travaux publics;
Mwamba Nduba, Transports et communications;
Takizala, Enseignement supérieur;
Kande, Travail.
Conseil Exécutif du 18 avril 1986.
Mobutu, Défense;
Kengo, Premier;
Duga Kugbe Toro, Mopap;
Mandungu, Affaires étrangères;
Mushobekwa, Commerce extérieur;
Kande, Justice;
Djamboleka Loma Okitongomo, Finances;
Sambwa Pida Nbagui, Plan;
D'Zbo, Agriculture;
lIeo Itambala, Mines et Energie;
Mokolo wa Mpombo, Enseignement supérieur;
Secrétaires d'Etat:
Nyiwa Mobutu (commerce extérieur),
Sendwe Kasongo lIunga (Mines et Energie),
Tsombe Ditend (Affaires foncières),
Kisolokele Wamba (Travail).
Conseil Exécutif du 22 janvier 1987.
Mobutu, Défense;
Mabi Mulumba. Premier;
Nsinga Udjuu. Justice;
Sambwa Pida, Plan;
Vunduawe. Administration territoriale;
Ekila Liyonda, Affaires étrangères;
Nimy Mayidika Ngimbi, Droits et Libertés des Citoyens;
Mandungu, Information;
Nyembo, Finances;
Duga, Budget;
D'Zbo, Développement rural;
Mokolo, Travaux publics;
Pend je Demodedto, Affaires foncières.
Conseil Exécutif du 8 décembre 1988.
Mobutu, Défense;
Kengo, Premier;
Nimy, vice-premier, Droits des Citoyens;
Mwando Nsimba, vice-premier, Economie et finances;
Mozagba, vice-premier, Administration territoriale;
Nguz, Affaires étrangères;
Nyiwa Mobutu, Coopération internationale;
Sakombi, Information;
Katanga Mukumadi, Finances;
Takizala, Agriculture;
Mokolo, Travaux publics;
Pend je Demodedto, Affaires foncières;
Kibassa Maliba, Sports et Loisirs.
Conseil Exécutif du 11 janvier 1990.
On trouve tous ceux mentionnés ci-dessus à la date du 8 décembre 1988, sauf Sakombi et Mokolo;
Singa Boyembe, général d'Armée, Sécurité du Territoire;
Mushobekwa, Mines et Energie.
Signalons également que Kibassa Maliba est dans le gouvernement avant avril 1990, date à laquelle Mobutu a proclamé le multipartisme.