KAHEMBA
Chers compatriotes,
Je suis estomaqué de lire Digitalcongo qui reprend les propos du journal l'avenir, disant que la prétendue invasion de l'Angola à Kahemba ne serait qu'un vilain montage dans le but de discréditer le gouvernement en place.
Les autorités angolaises et congolaises en sont venues à la conclusion qu'il n'y a eu aucune invasion, les militaires angolais étant dans leur territoire.
Cette prise de position du gouvernement, citée par le journal "L'AVENIR" est lourde de conséquences, car elle démontre une collusion dans le chef du pouvoir congolais.
D'autre part, comment appuyer la thèse de montage, considérant que les députés du Kwango ayant demandé au gouvernement d'agir avec dilligence sont en majorité membres de l'AMP?
LISEZ:
Montage ?
Le point de presse animé par le Ministre d'Etat Denis Kalume, le 14 mars 2007, semblait démentir l'occupation des villages congolais par les forces angolaises. Par ailleurs, le Vice-Ministre de l'Intérieur a qualifié de « manipulation » et d' « instrumentalisation des faits à des fins politiciennes » le traitement du dossier Kahemba.
Lors des informations du soir sur la très officielle RTNC, un confrère est revenu sur l'affaire en stigmatisant le montage qui en a été fait par les politiciens pour discréditer les nouvelles autorités du pays !
Eu égard à ce qui précède et face à ce jeu de ping-pong, il y a lieu de s'interroger sur la part de vérité dans cette affaire. Y a-t-il réellement l'occupation des terres congolaises par les forces angolaises ? Sinon, qui sont auteurs de ce mensonge ? Si oui, pourquoi s'obstine-t-on à mentir ou à garder silence ?
Quelles que soient les conclusions de cette affaire, il faudra rappeler qu'en matière de délimitation territoriale héritée de la colonisation les contestations demeurent légion. L'arbitrage des instances internationales est incontournable.
Noël Rachidi/La Référence Plus
Last edited: 17/03/2007 14:28:20
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Rumeur d'invasion du territoire de Kahemba dans le Bandundu par des militaires angolais
La chasse à l'homme qui a eu lieu en Angola depuis la semaine dernière, n'a pas encore fini de faire des remous. Pour les Congolais et les Kinois en particulier, ce n'est pas l'Angola qui doit maltraiter les Congolais de cette manière, car depuis des années, la Rdc a servi d'abri à de nombreux Angolais qui s'y réfugiaient.
Qui plus est, aujourd'hui, des milliers d'Angolais continuent à vivre en Rdc comme des Congolais, sans que personne ne les inquiète. Sont-ils vraiment en ordre avec le Gouvernement congolais ? Rien n'est moins sûr.
Car un petit examen suffit pour nous le révéler. Dans les communes de Makala, Kimbanseke ou Kisenso qui contiennent le plus grand nombre d'entre eux, ils se font assimiler aux Congolais. Mais, la mémoire collective sait qu'ils ne le sont pas. Qui les dérange ? Personne !
Si par représailles, les Congolais se décidaient à rendre la pareille aux Angolais infiltrés à Kinshasa ou dans le Bas-Congo, qu'adviendrait-il de profondes relations d'amitié qui ont toujours existé entre les Congolais et les Angolais ?
Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que les soldats angolais se permettent de violer intentionnellement les frontières de la Rdc au niveau de Kahemba. L'Angola sera-t-il en mesure de justifier cette violation si flagrante du territoire congolais ?
De sa part, le ministre d'Etat chargé de l'Intérieur a déclaré qu'il a contacté son homologue angolais. Celui-ci ignorait tout de cette intrusion.
(Yes)
Le Palmarès
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Le ministre de l'Intérieur Denis Kalume signale le mouvement des troupes angolaises à Kahemba
Kinshasa, 20/02/2007 / PolitiqueLe ministre d'Etat a dit avoir contacté son homologue angolais de l'intérieur qui lui a dit « ignorer » cette situation. L'homme d'Etat congolais a promis cependant de tout mettre en œuvre pour tirer au clair cette situation. Mais, d'ores et déjà, l'on croit savoir que si l'information se précisait, la présence des troupes angolaises à l'intérieur des frontières de la République démocratique du Congo pourrait être liée à l'opération de conduite aux frontières des ressortissants congolais déclenchée depuis quelque temps par Luanda. A ce sujet, il faut dire qu'il y a une forte communauté congolaise dans la partie nord de l'Angola réputée riche en matières précieuses, notamment le diamant.
Des observateurs croient que la présence des troupes angolaises – si l'information se confirmait – ne va pas porter un coup dur aux bonnes relations qui unissent les deux pays. Car, de la même manière que l'Angola héberge une forte communauté congolaise, la RDC aussi, de son côté, a accordé son hospitalité à de nombreuses familles angolaises, au plus fort de la guerre d'indépendance des années 1970.
Actuellement, le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés organise régulièrement des opérations de rapatriement des réfugiés angolais, disséminés dans les zones frontalières des provinces du Bandundu, du Bas-Congo, de deux Kasaï.
Tout récemment, le HCR a organisé au départ de Kinshasa trois rotations d'avion par jour en faveur des réfugiés angolais désireux de retourner dans leur pays. Cette opération a permis le rapatriement de près de 3.000 réfugiés angolais depuis décembre 2006, rapporte radiookapi.net
C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre la présence de certains Angolais au centre de transit de la Fikin, selon Jan Hesemann, chargé de la communication au HCR. Il a indiqué que des réfugiés angolais sont transportés à bord des camions du HCR à partir du Bas-Congo. Ils sont ensuite amenés dans un centre de transit à Kinshasa. « Ces réfugiés reçoivent une assistance. Après quelques jours, ils prennent l'avion pour l'Angola. Là, le gouvernement angolais et le Hcr les aident à se réintégrer et à retrouver une vie normale », a-t-il ajouté.
Comme l'a dit le ministre de l'Intérieur, tout est mis en œuvre pour régler rapidement cette situation. Tant mieux.
Plus de 3.400 Congolais expulsés d'Angola depuis le début de ce mois de février
Plus de 3.400 ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) ont été expulsés de l'Angola voisin depuis le début du mois de février, a annoncé vendredi la radio Okapi, parrainée par l'ONU.
Ces Congolais, qui travaillaient illégalement en Angola, arrivent par groupes de plusieurs dizaines chaque jour dans la région de Luiza, localité du Kasaï Occidental, située à environ 60 km de la frontière angolaise, a indiqué l'abbé Jean Muela, directeur de l'ONG catholique Caritas-Congo, à Kinshasa.
Selon la radio Okapi, qui s'est rendue sur place, la plupart de ces expulsés, vêtus de lambeaux, ont été dépouillés de tous leurs biens (…) et ont une santé précaire ».
« Leur retour forcé en RDC ne met pas fin à leur calvaire, faute de structures d'accueil », affirme la radio, précisant que Caritas tente « tant bien que mal de leur venir en aide ».
La radio affirme que parmi les expulsés, plus d'une centaine d'enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition. « Nous attendons le rapport du terrain pour évaluer les besoins. Je vais moi-même demain (samedi) au Kasaï », a précisé l'abbé Muela.
Depuis 2004, plus de 350.000 immigrés illégaux, quasiment tous des Congolais, ont été expulsés des zones diamantifères d'Angola, dans le cadre d'une opération baptisée « Diamant » et visant à lutter contre le trafic illégal de diamants angolais.
(Yes)
Le Potentiel/Apa
RDC : affaire Kahemba, les localités occupées sont angolaises, selon Denis Kalume
Au cours d'un point de presse, le général Denis Kalume Numbi a affirmé que les localités querellées sont bel et bien angolaises. A la même occasion, le ministre congolais a annoncé la mise en place d'un mécanisme chargé d'identifier les populations qui, selon ses propres mots, « ont franchi les frontières angolaises ». Cette opération devrait déboucher sur l'organisation de leur retour en RDC.
Bandundu : affaire Kahemba, le ministre de l'Intérieur accueilli par des manifestants hostiles
« Non à l'occupation. Le village Shayimbwanda doit rester congolais ». C'est ce qu'on pouvait lire sur les calicots et banderoles que détenaient plus d'une centaine de personnes venues accueillir la délégation de Kinshasa. Les manifestants scandaient des chansons réclamant leurs terres. D'après un habitant de Kahemba approché par Radio Okapi, la population de Kahemba est mécontente de la position de Kinshasa sur la question des frontières entre la RDC et l'Angola. Un des signes de ce mécontentement, les marchés et les autres lieux des transactions n'ont pas fonctionné ce jour, a affirmé le même habitant.
Du côté des officiels, aucune déclaration n'a été faite jusque cet après-midi. La délégation de Kinshasa était en train de tenir une réunion avec les chefs locaux. Pendant ce temps, les manifestants s'étaient amassés devant la résidence de l'administrateur du territoire. Ils attendaient une déclaration des officiels de Kinshasa. Le travail des experts topographes n'avait pas encore commencé. Aucun incident n'a été signalé.
Outre le ministre de l'Intérieur Denis Kalume, la délégation comprenait des députés et des sénateurs originaires du territoire de Kahemba ainsi que des experts de l'Institut géographique national. Leur mission est de régler la question de la délimitation des frontières entre la RDC et l'Angola dans cette partie de la province du Bandundu.
Bandundu : Les chefs coutumiers de Kahemba contredisent les autorités de Kinshasa
Il s'agit des chefs coutumiers des villages concernés par le conflit frontalier entre l'Angola et la RDC. Selon leur porte parole, les localités en question sont congolaises et non angolaises. Il l'a déclaré à la presse vendredi à Kahemba, rapporte radiookapi.net
Les chefs coutumiers de ces groupements ont rejeté la position exprimée par les experts de la 1ère délégation gouvernementale. Ceux-ci avaient affirmé que ce village se trouve dans le territoire angolais.
Cette 1ère équipe a eu comme mission de rétablir la délimitation exacte qui s'étend sur 45 kilomètres comprises entre les rivières Lushiku, Lwangu, situées au 7e parallèle, au sud-est de la province du Bandundu.
Le chef de groupement Shaymbunda a affirmé qu'il était hors de question que les angolais puissent occuper ce territoire. Selon lui, leurs ancêtres y sont installés depuis 1889. Il a affirmé que tous ces villages appartiennent à l'Etat congolais.
Pour le colonel Kabengele, conseiller du ministre d'Etat chargé de l'Intérieur, le but de cette mission est de rétablir les limites réelles au niveau du 7e parallèle. Cela se fera, selon lui, sur base des archives et des données internationales de délimitation des frontières, reconnues par tous les Etats.
Les chefs coutumiers disent donner une seconde chance aux experts gouvernementaux.
20 mars 2007
Avec deux discours opposés Kahemba : des caciques du régime divisés !
*D’un côté, le Général ministre de l’Intérieur, Denis Kalume, qui réfute, avec la même énergie que Luanda, la thèse de l’occupation de 11 villages du territoire de Kahemba.
De l’autre, l’ancien ministre de l’Intérieur Théophile Mbemba et plusieurs députés du Kwango sont convaincus de l’invasion et de l’occupation d’une portion du territoire congolais. Dans cette confusion, la population ne sait plus où taper la tête. Le sujet n’a pas quitté les esprits. Tout le monde en parle.
Même le déploiement dissuasif des blindés de la Monuc aux alentours des résidences de Ruberwa et Bemba n’a pas réussi à reléguer au second plan la situation qui prévaut dans 11 villages du territoire de Kahemba que d’aucuns accusent l’Angola d’avoir envahi. Deux versions s’affrontent.
Une est avancée par le gouvernement angolais et reprise écho par le ministère de l’Intérieur de la RDC. « L’armée angolaise n’est pas sortie de ses frontières. Il n’y a pas eu modification dans la frontière commune ». La seconde est celle mise en avant par des députés nationaux originaires de la province du Kwango. Pour ceux-ci, il s’agit bien de l’invasion et de l’occupation d’une portion de la RDC dans le territoire de Kahemba, district du Kwango, province de Bandundu. Dans cette confusion, le peuple ne sait plus où taper la tête.
La contradiction Kalume- Théophile Mbemba
Théophile Mbemba Fundu a fait trois ans à la tête du ministère de l’Intérieur. Elu député national dans la circonscription de Kenge au Bandundu pour le compte du PPRD, le parti au pouvoir. Confronté au problème d’incompatibilité avec la loi, il fut obligé de céder sa place à Denis Kalume. Théophile Mbemba est parmi les 13 députés du Kwango qui ont signé la déclaration dénonçant l’invasion et l’occupation de Shakadiata ; Shahono ; Shahingi ; Kabengele ; Shamufuka ; Kambangunzi ; Tshakala ; Shayimbwanda ; Shahidi ; Kalumbandi et Shashindingi.
A-t-il agi par ignorance ou avait-il été contraint ? Beaucoup d’observateurs pensent plutôt que Ya Théo, comme préfèrent l’appeler ses proches, devait avoir regroupé les éléments de preuve. Pendant la campagne électorale de l’année dernière, il a sillonné le territoire de Kahemba, village après village, pour battre campagne en faveur du candidat Joseph Kabila. Certainement qu’il a eu à rencontrer les populations des villages querellés. Théophile Mbemba, comme d’autres députés du PPRD et du PALU signateurs de la déclaration politique en rapport avec l’invasion et l’occupation, savait que leur décision était lourde de conséquences.
Kamerhe n’a pas confiance aux députés du Kwango ?
Quatre députés du Kwango ont fait dernièrement le déplacement de Kahemba dans la province du Bandundu. Ils ont vu de leurs yeux, vu, ce qu’on appelle vu, des hommes en uniformes venus d’Angola occuper des villages de ce territoire.
Dans leur déclaration, ils remerciaient la hiérarchie de l’Assemblée Nationale pour la dextérité avec laquelle elle avait autorisé et facilité le déplacement de la délégation et l’invitaient à suivre attentivement l’évolution de la situation conformément aux mécanismes parlementaires.
Le jeudi 15 mars, il y a eu ouverture de la session parlementaire au Palais du Peuple. A cette occasion, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe a promis l’envoi d’une nouvelle équipe parlementaire enquêter sur la situation. Il a demandé aux députés d’éviter des propos incendiaires.
En dépit des motivations qui poussent les uns et les autres à agir, il importe d’éviter la précipitation. Comme cette histoire d’affirmer très vite que le territoire querellé est angolais. Peut-être qu’un jour les rapports de force permettront à la RDC de discuter d’égal à égal avec l’Angola.