LA LIBERTÉ DE RÉUNION AU PAYS DE KANAMBE
Article 6
Le pluralisme politique est reconnu en République Démocratique du Congo.
Tout Congolais jouissant de ses droits civils et politiques a le droit de créer un parti politique ou de s’affilier à un parti de son choix.
Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, au renforcement de la conscience nationale et à l’éducation civique. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans le respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes moeurs.
Les partis politiques sont tenus au respect des principes de démocratie pluraliste, d’unité et de souveraineté nationales.
Article 22
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
Toute personne a le droit de manifester sa religion ou ses convictions, seule ou en groupe, tant en public qu’en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques, l’accomplissement des rites et l’état de vie religieuse, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, des bonnes moeurs et des droits d’autrui.
Article 23
Toute personne a droit à la liberté d’expression.
Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la
parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes moeurs.
Article 25
La liberté des réunions pacifiques et sans armes est garantie sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes moeurs.
Voici à présent les méthodes Kanambe
La police chasse des députés réunis pour lancer un nouveau courant
14 avril, 2009, 18:10
Enregistré dans : Actualités
Kinshasa, 14 avril (APA)
Une quarantaine de députés de la majorité et de l’opposition, réunis dans un restaurant de Kinshasa pour lancer un nouveau courant politique, ont été dispersés par la police, a indiqué lundi l’un d’eux à l’AFP. «Nous étions installés dimanche après-midi à la terrasse d’un restaurant de la Gombe (quartier riche de Kinshasa) en attendant l’arrivée de l’ancien président de l’Assemblée Vital Kamerhe lorsqu’une trentaine de policiers nous en ont chassé, après avoir donné l’ordre au personnel d’enlever chaises et tables», a affirmé Jean-Claude Vuemba, un député de l’opposition.
Ces parlementaires s’étaient réunis pour prendre part à la naissance d’un nouveau courant politique au sein de l’Assemblée, appelé «courant de réflexion pour la défense de la démocratie et des valeurs républicaines» , et animé par Vital Kamerhe.
Ce dernier avait été obligé de démissionner le 26 mars, sous la pression de la majorité présidentielle qui lui reprochait ses déclarations sur l’entrée le 20 janvier des troupes rwandaises dans le pays, qu’il avait qualifiée de «grave». «C’est la régression de la démocratie. Quand les gens, à plus forte raison des élus, se retrouvent pour débattre de problèmes d’intérêt national, on n’a pas le droit de les chasser comme des malfrats», a poursuivi le député.
«De tels actes ne doivent plus se reproduire parce qu’on va contraindre des gens à se réunir dans la clandestinité», a-t- il encore affirmé. Selon lui, les députés chassés sont parvenus, «en dépit de ce désagrément», à se retrouver dans la soirée à la résidence de M. Kamerhe pour lancer ce courant qui entend fédérer les parlementaires «acquis à l’idéal du débat démocratique», quelle que soit leur appartenance politique.
La démission forcée de M. Kamerhe a provoqué des dissensions au sein même de la majorité présidentielle, dont il est membre. Son remplaçant à la tête de l’Assemblée doit être élu le 17 avril.